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L'actu de Rizzo
9 avril 2015

Deux gouttes de blancs

Si je suis maintenant un habitué de longue date des cours d'oenologie, tous ceux que j'ai suivis jusqu'à présent portaient sur les vins rouges, que j'affectionne particulièrement. Cette semaine, je me suis pourtant décidé à suivre un cours dédié aux blancs, afin de choisir un peu mieux pour ma femme (qui ne boit que cette couleur, fronçant le nez devant le moindre tanin). C'est ainsi que j'ai découvert deux vins très intéressants, tant pour leurs qualités gustatives que pour leur prix très abordables : le Château Nairac et le Muenchberg d'André Ostertag. Le premier était, lors de cet atelier, un millésime 2001 (à boire jusqu'en 2030). Pour la petite histoire, le vignoble de Nairac fut planté de cépages noirs suite au phylloxéra. Et dans les années 1960, le vin se vendait uniquement en gros. Tom Heeter et Nicole Tari (fille du propriétaire de Château Giscours) achetèrent la propriété en 1971 et Tom, originaire de l’Ohio, s’attela à restaurer les vignobles et les chais et à améliorer la qualité grâce à une sélection très stricte. Il gardait également des douzaines de lots séparés du reste, tous fermentés en barrique, afin de contrôler leur évolution avant la décision de l’assemblage final. En 1993, leur fils Nicolas reprit l’affaire. Encore plus perfectionniste que son père, il rechercha un fruit totalement botrytisé et façonna les vins essentiellement à la main. Seules les barriques donnant entière satisfaction sont assemblées et mises en bouteilles ; la production des 16 ha est donc très réduite. Le vin est élevé dans environ 65 % de chêne neuf et en général bien plus étoffé que la plupart des Barsacs. Le 2001 offre de puissants arômes de noyau de fruits, est somptueux, onctueux, corpulent, et fait preuve de finesse malgré sa puissance, avec une longue finale orangée. Le second est un Grand Cru Riesling. Le millésime que j'ai dégusté était un 2005, à boire jusqu’en 2025. André Ostertag est connu pour attacher de l'importance à la qualité de ce que produit l’Alsace avec autant d’affection paternelle que s’il en possédait chaque mètre carré. Le domaine familial, fondé à Epfig en 1966, s'est petit à petit converti à l'agriculture bio. Le Riesling produit à partir du grand cru de Muenchberg, dont Ostertag possède 1,3 ha, est cultivé sur un sol sablonneux et graveleux, qui donne des vins à l’acidité ferme typique des Rieslings alsaciens, avec des niveaux de concentration qui mettent plusieurs années à se développer. Le millésime de 2005 est particulièrement intéressant. Cette année-là apparemment, l’été précoce et chaud, suivi de conditions plus froides de la seconde moitié du mois d’août, a apporté un bel équilibre entre maturité et acidité fraîche. Cela se sent dès la première impression aromatique laissée par le Riesling de Muenchberg, où les arômes floraux presque violents du vin se mêlent à la veine minérale d’acier typique de ce raisin. Pendant ses premières années, sa texture aussi dure que le diamant a commencé à se développer en un fruité intense évoquant la pomme et le citron vert, sans renoncer à un seul Pétale de sa ravissante floralité. Ce Riesling haut de gamme a été approuvé par ma femme, qui est particulièrement exigeante dans le domaine. Si la découverte était intéressante, je retournerai à mes rouges pour le prochain cours d'oenologie. Les blancs manquent de corps et de caractère à mon goût. J’ai suivi ce cours d’œnologie à Paris, suivez le lien pour l’adresse, c’était vraiment super bien.

vin

 

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L'actu de Rizzo
  • Rizzo - franco-italien, jeune pour toujours. J'aime voyager, j'aime manger, j'ai boire, j'aime danser. J'aurai du vivre au Moyen Age pour profiter comme il se doit, mais en attendant je suis coincé au 21ème Siècle. Bonne lecture!
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