Condamné à ouvrir

C’est hallucinant! La France est dans une situation telle que devenir indépendant ou d’ouvrir un commerce en devient dangereux, car réussir avec le nombre de ponctions et charges incommensurables relève du challenge! Bien sur, suivant les sources d’informations, le bilan est différent, le journal Le Monde en propose un plutôt optimiste: Seules 452 entreprises de plus de 50 salariés ont déposé leur bilan ou été placées en procédure de sauvegarde en 2014, selon le baromètre publié vendredi 23 janvier par le cabinet Altares à partir des données des greffes. C’est 20 % de moins que l’année précédente, et le nombre le plus faible enregistré depuis 2007, la dernière belle année avant le début de la crise. La baisse atteint 25 % sur le seul quatrième trimestre. (Suite sur Le Monde) Carré Feydau. Ho mais alors tout va bien! Seulement 452 entreprises de plus de 50 salariés…Et les autres? Celles de moins de 50 salariés? Le site Boursorama dresse un bilan nettement plus tragique: Au total, 63.143 entreprises ont fait faillite en France durant cette période. La Banque de France fait son calcul en cumulant le nombre de défaillances sur les douze mois écoulés, de novembre 2013 à novembre 2014, et en le comparant à la même période un an plus tôt (de novembre 2012 à novembre 2013). Par « défaillance d’entreprise », la Banque de France désigne les sociétés qui sont concernées par l’une de ces trois procédures : le redressement judiciaire, la liquidation judiciaire ou la procédure de sauvegarde. (Suite sur Boursorama) Et maintenant, c’est nouveau, c’est génial, vous allez voir! Imaginez une surface commerciale, certains commerçants souhaitant s’installer et tenter ainsi de travailler un peu. Mais voilà, en voyant la tournure des événements et de la crise, ces derniers deviennent frileux et hésitent voire renoncent à ouvrir leur commerce, normal non? Et bien non, pas pour la justice qui les condamne à ouvrir, quitte à se planter en toute beauté! Crise ou pas crise! Le commerçant avait refusé de prendre possession de ses locaux, arguant que le centre commercial est vide. Le tribunal de grande instance lui intime d’exécuter son bail. Le tribunal de grande instance de Nantes a tranché mardi. L’opticien, assigné par le propriétaire des surfaces commerciales du Carré Feydeau, doit ouvrir son magasin de 100 m2, sous peine d’une astreinte de 1 000€ par jour de retard. Il envisage de faire appel.